Pourquoi acheter une huile de coco vegan ?

Si tu utilises de l’huile de coco pour fabriquer tes cosmétiques maison ou pour ta cuisine, il y a de fortes chances qu’elle ait été importée de Thaïlande. Si c’est le cas, il y a de grande chance qu’elle ait été produite à partir de noix de coco récoltées par des singes.

Des singes formés pour cueillir les noix de coco

En Thaïlande, les singes, plus particulièrement les macaques à queue de porc, sont enlevés bébés à leurs mères, qui – excédentaire – sont souvent abattues, enchaînés et entraînés à cueillir 1000 noix de coco chaque jour ! Ils sont enchaînés par le cou, à leur «maître», 24 heures sur 24, et 7j / 7, et n’ont pas le droit de manger les noix de coco qu’ils ramassent. (voir vidéo).

Certains singes sont connus pour travailler de 8h à 17h et ne s’arrêtent que pour une courte pause les jours de pluie et le dimanche. Quand ils ne travaillent pas, leurs propriétaires placent une muselière sur leur visage et les enchaînent à une souche d’arbre ou à un hangar – restreignant leur mouvement et leur interaction avec d’autres singes (voir photos).

Pourquoi des singes ?

Rentabilité et compétitivité sont les maîtres mots. Il s’avère qu’un singe mâle peut collecter en moyenne 1 600 noix de coco par jour et une femelle en obtenir 600, tandis qu’un humain ne peut en collecter qu’environ 80 par jour.

Selon le Bangkok Post, un centre de formation affirme qu’il est plus sûr d’utiliser des macaques à queue de cochon que d’utiliser des humains parce qu’ils sont « forts, aiment grimper, ne se plaignent pas, n’appellent pas de salaires plus élevés … Ils n’ont pas besoin de sécurité sociale et d’assurance contre les accidents. Les singes sont donc considérés comme une «machine vivante» très précieuse pour les producteurs de noix de coco. »

Affirmer que tous les singes cueilleurs de noix de coco soient maltraités ou négligés n’est pas une vérité absolue et vérifiée à 100% ! Par contre, ce qui est clair et véridique, c’est que ces singes qui travaillent, quelle que soit leur qualité de «bien traités», se voient refuser leur autonomie, attachés presque en permanence, incapables de se socialiser ou de se reproduire naturellement et obligés de travailler extrêmement dur .

Si ces singes étaient des humains, ces traitements et conditions de travail seraient considérées comme de l’esclavage !

Une méthode répandue dans toute l’Asie du Sud-Est

La récolte des noix de coco avec cette méthode est répandue dans toute l’Asie du Sud-Est, y compris la Thaïlande, la Malaisie, le Sri Lanka et l’Indonésie, pays qui représentent ensemble une grande partie de la production mondiale de noix de coco.

Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, «la production mondiale d’huile de coco a augmenté au cours de la dernière décennie» et la production mondiale de noix de coco s’élève désormais à 62 millions de tonnes par an. L’Indonésie est le premier pays producteur de noix de coco au monde, produisant plus de 18 millions de tonnes de noix de coco par an.

Les maitres-singes, les véritables coupables ?

Je rejoins les propos de la coquette ethnique, à savoir que les véritables responsables ne sont pas « les fermiers qui dressent les singes et les rendent captifs » mais « les conditions de vie précaires, la demande (dont la tienne et la mienne) toujours plus croissante qui les pousse à recherche le rendement maximum. »

Les maitres-singes ne sont pas ceux qui s’enrichissent dans cette histoire. Leur métier fait parti des plus précaires, notamment en Indonésie et en Philippine, en raison de l’exposition aux produits chimiques néfastes utilisés dans les plantations et du prix dérisoire auquel les noix de coco sont vendues.

La coquette ethnique rapporte que « les exploitants et fournisseurs ne sont pas en mesure de fixer leur prix mais sont contraints par les acheteurs et la concurrence très rude. » Et nous, consommateur, nous participons à cette concurrence et à ce nivellement des prix par le bas, en refusant de payer les produits au juste prix.

Comment puis-je agir à mon échelle pour essayer d’arrêter cette pratique ?

La bonne nouvelle c’est que, en devenant conso-acteur et conso-actrice, on peut changer notre façon de consommer, au juste prix et aux justes conditions !

  1. Assure-toi que ton huile de coco soit vegan, ce qui signifie qu’elle a été produite et récoltée par l’homme ! Tu peux aller sur les sites des marques ou les contacter.
  2. Regarde bien l’origine de tes produits à base de noix de coco. Évite les pays comme la Thaïlande, l’Indonésie et la Malaisie, où les singes sont ouvertement formés à la récolte des noix de coco.
  3. Privilégie une huile de coco bio, et certifiée issue du commerce équitable.
  4. Choisis une huile de coco vierge, 100% naturelle, non blanchie, non raffinée et pressée à froid.

La blogueuse Claire Serru a identifié dans un article 3 marques répondants à ses critères, à savoir, Jarbin Bio , Vitaquell et Ethiquable.

La blogueuse Vie Vegan a partagé une liste d’entreprises ayant répondu travailler avec des fournisseurs SANS singes cueilleurs. Tu peux y retrouver, notamment, Aroma-Zone , Groupe Lea Nature, La Maison du Coco, Cauvin , Bio Planète .

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